Fleuron de l’art roman, l’abbaye Saint-Martin-du-Canigou est une invitation à la méditation.
Nid d’aigle isolé au pied de la montagne sacré des Catalans, voici l’abbaye Saint-Martin du Canigou. Ici, le temps semble s’être arrêté en dépit des mille ans d’histoire de ce joyau de l’art roman. On y accède à pied, par un sentier balisé. Saint-Martin du Canigou s’offre aux yeux des visiteurs à 1 050 mètres d’altitude après 40 minutes d’efforts.
Grandeur et effondrement
En l’an 1000, le comte Guifred, arrière-petit-fils du fondateur de la Catalogne, lance avec l’aide de son frère, l’abbé Oliba, la construction d’une église dédiée à Saint-Martin. Les murs de cet ensemble du premier art roman méridional sont solides et épais, et le clocher bien assis. Le destructeur tremblement de terre de 1428 n’ébranle pas la foi de ses habitants et l’abbaye est reconstruite. Après huit siècles de présence monastique, Saint-Martin est abandonnée après la Révolution.
Renaissance
Ici, comme pour l’abbaye voisine de Saint-Michel de Cuxa, le XIXe siècle sera celui de l’effondrement. Au début du XXe siècle, Mgr Jules de Carsalade du Pont, évêque de Perpignan, se lance avec l’aide de milliers de Catalans dans la reconquête du site. L’abbaye est reconstruite, mais non à l’identique en raison des trop nombreux pillages dont elle fut victime. On peut à nouveau admirer les deux basiliques superposées, la chapelle dédiée à Saint-Michel, le cloître et ses chapiteaux en marbre rose.
Aujourd’hui, l’abbaye est bien vivante. La communauté religieuse des Béatitudes invite le visiteur à la méditation et la contemplation. Il va de soi qu’une tenue correcte est exigée. n
Visite guidée toutes les heures.
www.stmartinducanigou.org
